Louanges à Allah
Les ulémas
appellent cette question « se
faire justice soi-même » Elle
est l’objet
d’une
divergence de vues. Un groupe s’oppose
au fait d’arracher son droit
à un
injuste tandis qu’un
autre groupe le permet à condition
de ne pas dépasser
son droit et d’agir
de manière
à éviter le déshonneur
et le châtiment.
Cet avis est le plus juste des deux avis
émis
sur la question.
Ach-chinquiti
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde)
a dit: « Quand
vous êtes
lésé par
quelqu’un
qui s’empare
d’une
partie de vos biens illégalement
sans que vous ayez la possibilité de
le prouver et que vous êtes
en mesure de reprendre ce qu’il
vous a pris sans vous exposer au déshonneur
et au châtiment,
avez-vous ou non le droit de reprendre
l’équivalent
de votre droit?
Le plus juste des deux avis émis
sur la question et plus conforme à l’apparence
des textes et au raisonnement par analogie veut que vous repreniez votre droit sans aller au-delà en
application de la parole du Très
-haut: « Infligez un châtiment
proportionnel à celui
que vous avez subi… » et «Répliquez
proportionnellement à celui qui
vous agresse. » Cet
avis est adopté par
Ibn Sirine,
par Ibrahim an-Nakhaee,
par Soufiane,
par Moudjahid et par d’autres.
Un autre groupe d’ulémas
dont Malick s’y
oppose. Le malikite, Khalil ibn Isaac
, reprenant cet avis , dit dans
son précis
de droit à propos
du dépôt:
« Il
n’est
pas permis au dépositaire
de saisir une
partie du bien déposé pour
réparer
un tort commis à son
détriment
par le déposant . » Les
partisans de cet avis trouvent un argument dans ce hadith: « Restituez
les dépôts placés
auprès
de vous par des gens qui vous font confiance. Ne trahissez pas ceux
qui vous trahissent. »
A supposer que ce hadith
soit authentique, il ne saurait pas
servir d’argument
car celui qui s’empare
de l’équivalent
de son droit sans rien de plus n’a
pas commis une trahison puisque qu’il
n’a
fait que se faire justice. » Voir Adhwaa
al-Bayan
(3/353)
C’est
l’avis
d’al-Bokhari
et de Chaafii
selon ce qu’Abou
Zour’aa al-iraqui a rapporté dans
Tarh
at-tathriib,
(8/226)
At-Tirmidhi a
rapporté que
c’est
encore l’avis
d’une
partie des successeurs immédiats
des compagnons dont Soufyane ath-Thawri.
Le hadith utilisé comme
argument par les opposants est celui
rapporté par
Abou Hourayrah
selon lequel le Prophète
(Bénédiction
et salut soient sur lui) a dit: « Restituez
les dépôts placés
auprès
de vous par des gens qui vous font confiance. Ne trahissez pas ceux qui vous trahissent. » (Rapporté par
at-Tirmidhi
(1264) et par Abou Dawoud
(3535) et jugé authentique
par al-Abani
dans as-silsilah
as-sahiha
(423).
Vous avez le droit de reprendre
votre dû auprès
de ce patron juif à condition
de ne pas aller au-delà et d’être
à l’abri
du déshonneur et d’un
mauvais traitement de l’islam
en cas de découverte
de votre acte. C’est
parce que vous n’êtes
pas en mesure de prouver votre droit
devant les gens.S’il
vous donnait plus tard votre droit entièrement
ou partiellement, vous devriez lui restituer ce que vous auriez pris en plus de
votre droit.
Allah le sait mieux.