Louanges à Allah
Il existe une
différence entre le fait de vendre des articles et effets de
commerce que l’on ne possède pas encore et
la conclusion de contrats pour un travail à faire. Ceci consiste à recruter un agent pour réaliser un
travail. Il est permis de donner son accord pour accomplir une tâche précise avant d’en confier l’exécution à quelqu’un contre un salaire inférieur pour
pouvoir percevoir la différence. Si toutefois l’accord précise que c’est le signataire qui doit assurer l’exécution personnellement ou s’il a été choisi délibérément pour un avantage spécial que le client exige du signataire, (le recours à la sous-traitance est exclu). C’est comme quelqu’un qui fait appel aux service d’un calligraphe ou un concepteur bien connu…
L’auteur de Kashshaf al-quinaa (3/566) écrit:
«Un employé peut recevoir une commande en son nom comme la couture ou
d’autres et la faire exécuter par un
autre (prestataire de service) contre un prix inférieur à celui qu’il réclame. »
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: « Si on demandait à quelqu’un de faire un travail lui-même en lui disant
par exemple: nous voulons que tu nettoies cette maison chaque jour pour un
salaire mensuel de 100 rials et si l’intéressé recrutait un agent pour faire le travail selon les termes
du contrat mais en réduisant le salaire à 50 rials, cela
serait permis. C’est comme si nous
disions qu’il est permis de recruter quelqu’un pour terminer un travail, quitte à percevoir un salaire supérieur à celui à recevoir par
celui qui a commencé le travail.
C’est ce que les gens font aujourd’hui. Par exemple , l’Etat signe un contrat avec une société pour assurer le nettoient des mosquées à raison de tant par mois pour chaque mosquée. Et puis la société fait venir des travailleurs pour assurer l’exécution du contrat contre un salaire inférieur au quart de la somme exigée par la société au Gouvernement.
Si toutefois, l’objectif du contrat varie selon l’agent exécutant. Si tel est le cas, la sous traitance ne serait pas permise. En
voici un exemple: vous recrutez quelqu’un pour vous recopier zaad al-moustaqnaa (un ouvrage de référence du droit hanbalite). Vous savez que l’intéressé a une belle écriture et commet peu de faute. La personne que vous avez
recrutée s’en remet à une autre qui a
une belle écriture pour faire le travail contre un salaire inférieur. Dans ce
cas, les ulémas disent que ce n’est pas permis. En effet, ce qui compte ici c’est la qualité de la copie et
non la seule beauté de l’écriture puisqu’il faut y ajouter la ponctuation, le placement des signes
et la diction. Que d’excellents
calligraphes qui, commettent des fautes d’orthographe
et remplacent la lettre dhat
par la lettre zdaa dans le verset 7
de la Fatiha « Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés » Voilà une faute d’orthographe. Beaucoup d’étudiants possèdent une belle écriture mais ils ne maîtrisent pas les règles de l’orthographe . Bon nombre d’entre eux, au contraire, possèdent une écriture si médiocre que seuls
ceux qui les connaissent peuvent la lire mais ils maîtrisent l’orthographe. Quoi
qu’il en soit, l’important c’est la différence d’objectif qui exclut la possibilité de substituer un agent à celui qui a signé le contrait. » Extrait d’ach-char’a
al-moumt’i
(10/39)
Il y a encore une
grande différence entre la vente d’une marchandise déterminée dont on ne dispose pas et la vente d’une autre bien spécifiée
à fournir. La dernière transaction s’appelle vente à terme. Elle est l’objet d’une exception à la règle qui interdit la vente d’un objet non disponible. Voir la réponse
donnée
à la
question n°
184816
Votre question
porte sur la prestation de service. Il vous est permis de présenter une offre
portant sur la rédaction, la traduction , la
conception, etc assortie d’un salaire et d’un travail déterminés et de recruter quelqu’un pour le faire, à moins que le
client n’insiste pour que vous le fassiez vous-même.
Allah le sait
mieux.