Louanges à Allah
Les ulémas sont tous d’avis que le délai de viduité de la femme répudiée en cas de grossesse
expire à son accouchement en vertu de la parole d’Allah Très-haut: « Et quant à celles qui sont enceintes, leur période d’attente se terminera à leur accouchement » (Coran,65:4).Les ulémas sont encore
unanimes à soutenir que si elle accouche d’un foetus complètement formé, son délai de viduité expire.Voir al-Moughni,11/229).La
dite phase de la formation commence 80 jours après le début de la grossesse
et s’achève le plus souvent au
90e jour.
Cela étant , la femme qui avorté au cinquième mois de sa grossesse arrive au terme
de son délai de viduité selon tous les ulémas.Son mai n’a pas le droit de la reprendre après la fin de son délai de viduité.Cependant le mari peut la reprendre à la faveur d’un nouveau contrat de mariage, s’il le désire mais alors le
consentement de la femme, la présence de son tuteur légal et de deux témoins et le versement
d’une dot sont exigés.
Toutefois cet homme qui a provoqué l’avortement a deux
choses à effectuer.La première est l’accomplissement d’un acte expiatoire prévu en cas d’homicide involontaire.Il s’agit d’affranchir un esclave croyant ou à défaut d’observer un jeûne de deux mois successifs, conformément à la parole du Très-haut: « Quiconque tue par erreur un croyant, qu’il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n’y renonce par charité. » (Coran,4:92)
La deuxième chose est de payer le prix du sang du
foetus (l’équivalent du dixième du prix du sang de sa mère.Le
prix du sang d’une femme est de 50 chameaux. On l’estime maintenant à 60 000 rials saoudiens.Aussi
le père doit-il donner 6000 ou sa valeur dans une autre
monnaie aux héritiers du foetus.L’argent
doit être réparti entre ces
derniers comme si le foetus était mort et les avait laissés comme héritiers.Le père n’hérite rien de l’argent en question
car le tueur ne peut pas hériter le tué.Sous ce rapport, Ibn Qoudamah
dit: « Si celui qui a provoqué l’avortement est le père du foetus ou un autre héritier de ce dernier,
il aurait à libérer (un ou une
esclave d’une valeur de cinq chameaux estimés comme indiqué ci-dessus en rials saoudiens).Le tueur n’en hériterait rien.Selon Chaafei , az-Zouhri et d’autres , le tueur
doit affranchir un esclave. » Voir al-Moughni,12/81.
Allah le sait mieux.