Louanges à Allah
Premièrement,
Une divergence oppose les ulémas
à propos du caractère obligatoire de la prière à faire pour le Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui) chaque fois que son nom est mentionné.
A ce propos, Ibn al-Qayyim (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) écrit
« Il existe une divergence de
vues sur le caractère obligatoire de la prière à faire pour le Prophète
(Bénédiction et salut soit sur lui) chaque fois que son nom est mentionné. Pour
Abou Djaafar at-Tahawi et
Abou Abdoullahi al-Halimi, il est obligatoire de
prier pour lui chaque fois que son nom est mentionné.
D’autres disent que cela
est simplement recommandé et que celui
qui s’en abstient ne commet aucun pêché.
Puis une autre divergence les a
opposés. Car les uns soutiennent la nécessité de dire cette prière une fois
dans sa vie, étant donné qu’en principe un ordre n’est à exécuter qu’une seule
fois et que cela suffit. Cet avis est rapporté d’Abou Hanifah,
de Malick, de Thawri et
d’al-Awzaai. Iyadh et Ibn Abdoul
Barr dit que c’est l’avis de la majorité des membres de l’Umma.
D’Autres disent que c’est une
obligation dans chaque prière au cours de l’ultime invocation précédent le
salut final. C’est l’avis de Chafii et Ahmad ;
selon l’une des deux versions sur son avis, et d’autres. Un autre groupe dit :
« l’ordre de dire la prière implique une recommandation non une obligation. »
Extrait de Djalaa al-afham,
p.382.
Les Hadiths reçus qui parlent d’inconfort,
d’éloignement, de malheur, d’accusation d’avarice et de grossièreté à l’endroit
de celui entend mentionner le nom du Prophète (Bénédiction et salut soient sur
lui) et ne prie pas pour lui, renforce l’avis qui soutient que la prière est
obligatoire chaque fois que son nom est mentionné.
Le Messager d’Allah (bénédiction
et salut) a dit : «N’en déplaise à tout homme qui entend citer mon nom et ne
prie pas pour moi. » (Rapporté par at-Tirmidhi,
3545) et déclaré bon par lui, et jugé authentique par al-Albani dans Sahih Sunan at-Tirmidhi)
D’après al-Hossein Ibn Ali Ibn
Abi Talib, le Prophète (Bénédiction et salut soient
sur lui) a dit : «Le vrai avare est celui qui entend citer mon nom sans et
ne prie pas pour moi. » (Rapporté par At-Tirmidhi,
3546 et jugé bon par lui et déclaré authentique par al-Albani dans Sahih Sunan at-Tirmidhi).
Selon al-Fakihani
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde), ce hadith : «Le vrai avare est
celui qui entend citer mon nom sans prier pour moi. » consolide l’avis de
celui qui soutient le caractère obligatoire de la prière à dire après la
mention de son nom. Je suis favorable à cet avis. » Extrait d’al-qawl al-badee fii as-salaati
alaa al-habib ach-chafii, p.31. C’est aussi l’avis d’un groupe
d’ulémas dont l’hanafite, at-Tahawi at-Tartouchi, le malékite Ibn Arabi,
Abou Abdoullah al-Halimi, le chafiite, Abou Hamid al-isfaraini
et le hanbalite, Ibn Battah.» Al-Mawsouah al-fiqhiyyah
(1/204). Voir la réponse donnée à la question n°
128796. Voir
encore à toutes fins utiles la réponse donnée à la question n°
131667.
Deuxièmement, à supposer qu’on
retienne l’avis selon lequel on doit prier pour le Prophète (Bénédiction et
salut soient sur lui) chaque fois son nom est mentionné, celui qui entend
prononcer son nom doit dire la prière immédiatement et sans tarder car il s’agit
d’un acte cultuel lié à un temps. Il se rate une fois le temps écoulé. Voir la
réponse donnée à la question n°145693. Le sens
apparent du hadith cité plus haut, à savoir : « N’en déplaise à celui qui
m’entend citer et ne prie pour moi. »
As-Salihi
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : «La prière à dire pour
lui doit suivre immédiatement la mention de son nom. Celui qui tarde à la dire
mérite le blâme. » Extrait de Souboul al-Houdaa war-rashad
(12/421).
Si une longue pause sépare la
mention de son nom et la prononciation de ladite prière, celle-ci devient un
acte cultuel dont le temps s’est écoulé et qui n’est plus à dire. Si la pause
est courte, il n’y a aucun inconvénient à dire la prière. Si la pause se
prolonge à cause de l’oubli et si, ensuite, on se souvient et dit la prière
pour le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) cela ne représente aucun
inconvénient.
Il en est de même des dhikr à dire au sortir de la prière, elles sont à dire
immédiatement après la prière. Après une longue pause, leur temps se serait
écoulé. Une courte pause ne représente aucun inconvénient.
Cheikh Ibn Outhaymine
(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a écrit : «Une longue pause
fait rater le temps de la prière. Est considéré comme long, ce qui l’est selon
la coutume. Une courte pause (comme le temps de faire la prière pour les morts)
ne fait pas rater le temps de dire la prière pour le Prophète. » Extrait
de chahs oumdatoul
ahkaam. Voir à toutes fins utiles la réponse
donnée à la question n°
148718.
En somme, celui qui aime le
Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) ferait mieux de prier pour lui
immédiatement chaque fois qu’il entend son nom citer.
Voir la réponse donnée à la question n°
68837.
Allah le sait mieux.