Introduction
Cette sourate fut
rvle La Mecque. Un jour, alors que le Prophte sadressait des notables
paens, dans lespoir de les voir embrasser lislam, un musulman aveugle et
pauvre sapprocha de lui. Mais dans sa hte de voir ces paens accepter
lislam, il frona les sourcils et se dtourna de lui. Cest alors que Dieu
rvla quelques versets pour lui reprocher publiquement son geste. Dans la
deuxime partie de la sourate, Dieu condamne galement lingratitude de lhomme
en gnral. Les gens ont tendance devenir autosatisfaits et oublier leur
origine et leur destination finale.
Versets 1-10 Une approche empreinte de
bont
La premire partie est base sur un
incident qui eut lieu lors des premiers jours de lislam. Le prophte Mohammed
(que la paix et les bndictions de Dieu soient sur lui) sentretenait avec des
dignitaires de la tribu de Qouraysh, leur expliquant le message de lislam,
quand Ibn Oum Maktoum, un homme aveugle et pauvre, tenta de linterrompre.
tant aveugle et ne sachant donc pas que le Prophte tait occup, il lui
demanda plusieurs fois de lui enseigner quelques versets du Coran. Le Prophte
se montra agac par cette interruption; il frona les sourcils et se dtourna
de laveugle.
La sourate souvre en critiquant le
comportement du Prophte lors de cet incident. Il formule clairement les
valeurs et principes sur lesquels est fonde la socit islamique, de mme que
la vritable nature du message de lislam.
Versets 11-16 Le message du Coran
Le Coran est constitu dun message
noble tous les gards. Ses pages sont pures et elles sont confies des
anges nobles et dvous, qui transmettent le message de Dieu Ses prophtes,
qui leur tour le transmettent aux gens. Ceux qui sont sincres et qui
cherchent se purifier sauront en tirer profit.
Versets 17-32 Rflexion et contemplation
Lattitude ingrate de lhomme envers
Dieu et son refus de croire en Lui sont abords. Dieu rappelle lhomme ses
origines humbles, lui fait remarquer les bienfaits dans sa vie et lui dit que
cest Lui qui dtermine sa mort et sa rsurrection. Et pourtant, lhomme
demeure ingrat et refuse de reconnatre le pouvoir absolu de Dieu sur tous les
stades de son existence.
Ensuite, Dieu invite lhomme
rflchir sur sa subsistance et celle de son btail, qui font partie des
nombreux bienfaits divins. La perfection de la cration se manifeste, entre
autres, par la subsistance de lhomme, par la cration et le dveloppement de lhomme.
Lhomme doit rflchir : joue-t-il un rle significatif dans la
subsistance que Dieu lui accorde? Peut-il la dterminer davance ou en changer
sa distribution? Cette mme main qui la amen exister lui fournit galement
sa nourriture quotidienne.
Versets 33-42 Quand retentira le Cri assourdissant
Cest la fin de tout plaisir et de tout
dlice. La fin, telle que dcrite ici, sinscrit parfaitement dans la scne du
dbut de la sourate, qui dcrit quelquun savanant avec foi et ferveur vers
quelquun qui se considre meilleur que lui et qui sen dtourne. Nous
comprenons ce quils reprsentent, ce moment prcis, aux yeux de Dieu.
Les versets suivants abordent le sujet
du Cri assourdissant et de la terreur quil inspirera aux gens. Les gens
seront si terrifis quils oublieront tout ce qui les entoure. Mais on pourra
aisment lire, sur les visages, ce qui attendra chaque personne. Il y aura des visages
rayonnants, souriants et rjouis; ce seront ceux des gens dont le cur sera
rempli despoir et qui se sentiront rassurs parce que leur Seigneur sera
satisfait deux. Ces gens ne connatront pas la terreur du Cri assourdissant
et leurs visages seront dtendus. Et il y aura des visages couverts de
poussire et envelopps de tnbres; ce seront ceux des mcrants, qui
nauront cru ni en Dieu ni en Son message divin. La tristesse et la dtresse
se liront sur eux, de mme que langoisse et lhumiliation. Ces gens se
rappelleront ce quils ont fait, sur terre, et deviendront pleinement
conscients du chtiment qui les attend.
La terreur dcrite dans cette scne
marque lesprit et lme et nous fait raliser que chacun dentre nous devra
rendre des comptes et que tout ce qui compte, en ralit, ce sont nos croyances
et nos actions, pour lesquelles nous seront rtribus.