Dieu dit : Dieu veut allger vos
obligations, car lhomme a t cr faible. (Coran
4:28)
Cest dans un tat de faiblesse que
nous venons au monde et cest aussi dans un tat de faiblesse que nous
vieillissons et mourons. Dans lintervalle, nous devons faire face divers
moments de faiblesse, la fois physiques et spirituels.
Nos corps souffrent de diverses maladies. Et mme ceux dentre nous
qui jouissent dune excellente sant finissent par succomber la faiblesse qui
sinstalle avec lge. Notre esprit est parfois aux prises avec un trop plein
dinsouciance et peut parfois tre atteint de maladies mentales. Si nous
regardons autour de nous, il est facile de constater quel point les maladies,
et la faiblesse qui les accompagne, sont rpandues. Et lorsque nous sommes
atteints notre tour, cela nous fait apprcier la grandeur et la puissance de
notre Crateur.
Il existe une forme de faiblesse quil
est plus difficile de dissimuler : la maladie. Dautant plus quelle
affecte galement la personne au niveau psychologique, la poussant devenir
plus humble. Tout le pouvoir que cette personne croyait avoir est branl
jusque dans ses fondations, la forant retourner son tat originel, cet
tat quelle a tant bien que mal ni et refoul coups de fiert et
dassurance et par lillusion de sa propre force. La maladie nous fait
retourner nos origines, cet tat dtre humain faible dans lequel nous
avons t crs.
La maladie est dbilitante, elle puise
le corps et lesprit. Et pourtant, pour certaines personnes, elle peut devenir
la source dune grande force, solidifier leur foi en Dieu et leur faire goter,
nouveau, cette relation naturelle que chacun devrait avoir avec son
Seigneur. La maladie, pour certains, est un coup de semonce; elle fait
disparatre leur arrogance et leurs dsirs futiles, de mme que leurs vaines
passions.
La maladie amne leur cur devenir
pnitent et enclin demander pardon. Cest ainsi quils se prcipitent vers
la porte menant la misricorde de Dieu, porte qui est toujours ouverte, mais quils
perdent de vue durant les annes o ils sont prospres et en bonne sant. La
maladie peut faire en sorte que ceux qui passaient, hautains, devant cette
porte se bousculent maintenant pour y entrer en premier.
Il ny a aucune honte, pour le croyant,
montrer sa faiblesse lorsquil est malade et se soumettre Dieu en toute
humilit, implorant Sa gurison. Cest l un comportement que Dieu aime de la
part de Ses serviteurs.
Ce qui serait honteux, cest que le
croyant qui aurait si humblement implor son Seigneur alors quil se sentait
faible oublie cette humilit et se dtourne de Dieu une fois rtabli et en
pleine possession de ses moyens. Ce serait une honte, pour lui, de reprendre
cette arrogance qui le caractrisait, comme si la maladie ne lavait jamais
touch et comme sil navait jamais implor son Seigneur de le soulager de son
mal. Ce genre de comportement est, en vrit, fort mprisable.
Et quand un malheur touche lhomme, il
fait appel Nous, tendu sur le ct, assis ou debout. Puis, quand Nous len
dlivrons, il continue son chemin comme si jamais, dans son malheur, il ne Nous
avait implors. Cest ainsi que sont enjolives leurs actions aux
outranciers. (Coran 10:12)
Peu nombreux sont ceux qui, alors
quils sont en pleine possession de leurs moyens, se souviennent tre passs
par des moments difficiles ou ralisent que la maladie ou toute autre preuve
peuvent les assaillir sans quils ne sy attendent. peine quelques heures de
bien-tre suffisent le leur faire oublier. Et peine un peu daisance
financire suffit les rendre hautains.
Puis, quand une preuve survient, cela
se produit si rapidement quune personne peut facilement devenir dsespre et
atterre, se tournant nouveau vers Dieu pour Limplorer, esprant un retour
rapide son bien-tre quotidien. Et quand Dieu exauce ses prires, elle se
dtourne aussi vite quelle stait tourne vers Lui, redevenant hautaine et
insouciante.
Certaines personnes prnent des ides
fausses et le font avec tant dnergie quon ne peut douter quel point elles
croient en ces faussets. Il nest pas rare, toutefois, lorsque ces personnes
sont soumises rude preuve, de constater que leurs convictions sont en
ralit chancelantes et quelles ne sont fondes que sur leurs dsirs
personnels et laveuglement volontaire.
Cela est encore plus vrai lorsque de
telles personnes sont soudainement atteintes dune maladie grave; leur cur
cherche alors retourner son tat premier, naturel, cette croyance en Dieu
et en Son message. Et tous leurs arguments et leurs convictions seffondrent
subitement.
Lhistoire atteste de cette ralit.
Il existe de nombreux exemples de gens qui taient non seulement fidles
certaines idologies, mais qui en taient de vritables partisans, tels des
philosophes et autres intellectuels. Leur intelligence et leur raffinement les
avaient gars et les avaient plongs dans la confusion la plus totale. Puis,
touchs dune maladie, ils revinrent la raison et se tournrent vers Dieu et
vers Sa misricorde.
tre guid en priode daffliction est
certes prfrable au fait dtre gar en priode de prosprit.