Louanges à Allah
Premièrement, quand une femme dispose de plusieurs tuteurs du
même degré de parenté, comme les frères, il est permis à n’importe lequel d’entre eux de s’occuper de l’établissement de son mariage avec un mari satisfaisant et jouissant de son agrément. Cependant
il leur est recommandé d’accorder la préséance à l’ainé, au meilleur, pour l’établissement du
mariage.
An-Nawawi dit: « S’ils (les tuteurs) ont le même degré (de parenté) comme les frères, les oncles
paternels et leurs fils, il est recommandé que le meilleur d’entre eux, compte tenu de son érudition et de son scrupule, l’ainé, sous réserve du consentement des autres s’en occupe car agir ainsi est plus à même de préserver l’intérêt (général).
Si un frère , autre que l’ainé, le meilleur, s’occupe de l’établissement du mariage au profit d’un partenaire digne et avec le consentement de l’intéressée, l’acte est valide ,et les autres ne
pourraient pas s’y opposer. » Extrait de Rawdhatou Talibiine,7/87. Autrement dit, si le mariage est à établir au profit d’un partenaire digne avec le consentement de l’intéressée, les autres tuteurs n’ont pas le droit à s’y opposer.
On lit dans an-Nadjm al-Wahhadj fii charh al-minhadj,7/107: « Ils n’ont pas le droit de s’opposer, si l’un des frères établit le mariage au profit d’un partenaire digne. Si ce dernier n’était pas méritant, l’acte ne serait valide qu’avec le leur approbation. »
Ibn Qoudamah al-Maqdissi a dit: « Si les tuteurs ont tous le même degré de parenté comme c’est le cas des frères, leurs fils, les oncles paternels et
leurs fils, il vaut mieux donner la préséance à l’ainé, au meilleur. Quand
les concernés ne s’entendent pas et ne veulent pas donner
préséance à l’ainé, on procède à un tirage au sort car ils sont égaux dans leur degré de parenté (avec l’intéressée). Si l’un d’entre eux se précipite à conclure le mariage au profit d’un partenaire digne et avec l’autorisation de la femme, l’acte est valide, même si son auteur était le cadet, le moins méritant qui n’a pas été favorisé par le tirage au sort. Car celui qui a établi l’acte est un tuteur parfaitement habilité et jouissant de l’aval de l’intéressée, d’où la validité de l’acte. C’est comme s’il l’avait initialement
fait tout seul car le tirage au sort ne sert qu’à dissiper le mal entendu. » Extrait d’al-Moughni,9/430.
Cheikh Ibn Outhaymine
a dit: « Si son frère ainé refuse de la marier, chacun de ses autres frères remplissant les conditions d’exercice de la tutelle peut la marier. Dès lors, on dira à l’ainé: « Si vous la mariez, nous vous laisserions
faire et respecterions votre décision. Dans le cas
contraire, l’un d’entre nous va s’occuper de l’établissement du
mariage. » Si la chose se passe selon le second alternatif, le mariage
s’avère valide car ils jouissent tous du même droit de tutelle. » Extrait de Fatawa nouroun
alla ad-darb.
Deuxièmement, vous pouvez mandater une personne pour établir le mariage en votre nom. Vous pouvez le faire
encore par contact téléphonique en présence de témoins qui entendent
vos échanges et connaissent bien les parties impliquées dans le contact. Il est préférable que vous mandatiez un homme sûr pour vous remplacer. Voir la réponse donnée à
la question n°166212 et à
la question n°105531.
Allah le sait mieux.