Une femme qui est forcée de commettre une zinaa [activité sexuelle illégale] est obligée de se défendre et ne devrait pas céder même si elle tue celui qui veut lui faire ça. Cette légitime défense est waajib (obligatoire), et elle n’est pas en faute si elle tue celui qui veut la forcer à zinaa. Imaam Ahmad et Ibn Hibbaan ont rapporté que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit: Quiconque est tué en défendant sa propriété est un shaheed (martyr), quiconque est tué en se défendant est un shaheed, quiconque est tué en défendant sa religion est un shaheed, et quiconque est tué en défendant sa famille est un shaheed. Dans le commentaire de ce hadith, il est dit: quiconque est tué en défendant sa famille est un shaheed se réfère à celui qui défend l’honneur de sa femme et de ses proches.
Si un homme est obligé de défendre sa femme et de combattre celui qui veut la violer même si cela conduit à sa propre mort, alors cette obligation s’applique encore plus à la femme elle-même, qui doit se défendre et ne pas céder à l’agresseur qui veut violer son honneur, même si elle est tuée, car si elle est tuée, elle sera aussi une shaheedah, tout comme son mari sera un shaheed s’il a été tué en défendant son honneur. Shahaadah (martyre, le statut de shaheed) est un statut élevé qui n’est atteint que par celui qui meurt dans le chemin de l’obéissance à Allah et à ce qu’Il aime, ce qui indique qu’Allah aime ce genre de défense, un homme qui se bat pour défendre l’honneur de sa femme et une femme qui se bat pour se défendre. Mais si elle est incapable de se défendre et que l’agresseur maléfique la domine et la viole par la force,alors elle ne devrait être soumise à aucune punition (hadd ou tazeer); au contraire, la punition doit être appliquée à l’agresseur pervers.
Il dit dans al-Mughni par Ibn Qudaamah al-Hanbali: Concernant une femme qui a été poursuivie par un homme, et elle l’a tué pour se protéger, Ahmad a dit: Si elle savait qu’il voulait [la violer], et elle l’a tué pour se protéger, alors elle n’est pas en faute. Ahmad a mentionné le hadith qu’al-Zuhri a rapporté d’al-Qaasim ibn Muhammad, d’Ubayd ibn Umayr, dans lequel il a dit qu’un homme avait des visiteurs de [la tribu de] Hudhayl, et il voulait [violer] une femme, alors elle lui a jeté une pierre et l’a tué. Umar a dit, par Allah, il n’y a pas de diyah pour lui, c’est à dire qu’elle n’a pas eu à payer l’argent du sang pour lui. S’il est permis de défendre son argent, qu’on peut donner, alors une femme se défendant et se protégeant elle-même et son honneur qui ne peut être donné, est clairement plus permise qu’un homme défendant son argent. Si c’est clair,alors elle est obligée de se défendre si elle le peut, parce que laisser quelqu’un la maîtriser [la violer] est interdit, et en ne se défendant pas, elle le laisse la maîtriser. [al-Mughni, 8/331]
Et Allah sait le mieux. Al-Mufassal fi Ahkaam al-Marah, 5 / 42-43.
Ibn al-Qayyim (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit dans al-Turuq al-Hukmiyyah, 18: (Section) Une femme qui avait commis la zinaa a été amenée à Umar ibn al-Khattaab (qu’Allah soit satisfait de lui), et il l’a interrogée à ce sujet et elle l’a admis, alors il a ordonné qu’elle soit lapidée. Ali a dit: Peut-être qu’elle avait une raison. Alors il lui a dit: Qu’est-ce qui t’a poussé à faire ça? Elle a dit, j’avais un partenaire qui partageait le bétail avec moi; ses chameaux avaient de l’eau et du lait, et les miens n’en avaient pas. J’ai eu soif, alors je lui ai demandé de me donner à boire, mais il a refusé à moins que je ne le laisse faire avec moi. J’ai refusé trois fois, mais j’avais tellement soif que j’ai pensé que j’allais mourir, alors je lui ai donné ce qu’il voulait, et il m’a donné à boire. Ali a dit: Allaahu akbar! Mais si l’on est forcé par nécessité sans désobéissance volontaire ni transgression des limites dues,alors il n’y a aucun péché sur lui. En vérité, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. [al-Baqarah 2: 173 interprétation de la signification].
Dans Sunan al-Bayhaqi, il est dit: d’Abu Abd al-Rahmaan al-Sulami, qui a dit: Une femme a été amenée à Umar qui avait eu extrêmement soif, et était passée par un berger et lui avait demandé de lui donner à boire; il avait refusé de lui donner à boire à moins qu’elle ne le laisse faire avec elle. [Umar] a consulté les gens pour savoir s’il devait la lapider. Ali a dit: Elle a été forcée de le faire. Je pense que tu devrais la laisser partir. Alors il l’a fait. Je dis: c’est ce qu’il faut faire. Si une femme a désespérément besoin de nourriture et de boisson d’un homme, qu’il ne lui donnera pas à moins qu’elle ne le laisse faire son chemin avec elle, et qu’elle a peur de mourir sans eux, alors elle le laisse faire son chemin avec elle, alors elle ne doit pas être punie. Si on lui a demandé, est-il permis pour elle dans cette situation de le laisser faire son chemin avec elle,ou doit-elle souffrir [sa faim et sa soif] avec patience, même si elle meurt? La réponse est que son cas est comme celui d’une femme qui est forcée de commettre la zinaa, à qui il est dit: Soit vous me laissez faire ma route avec vous, soit je vous tuerai. La femme qui est forcée de le faire ne doit pas être punie; elle peut se sauver d’être tuée de cette manière, mais si elle le supporte (c’est-à-dire être tuée) avec sabr (patience), c’est mieux pour elle. (Mais elle n’a pas à supporter d’être tuée). Et Allah sait le mieux.elle peut se sauver d’être tuée de cette manière, mais si elle le supporte (c’est-à-dire être tuée) avec sabr (patience), c’est mieux pour elle. (Mais elle n’a pas à supporter d’être tuée). Et Allah sait le mieux.elle peut se sauver d’être tuée de cette manière, mais si elle le supporte (c’est-à-dire être tuée) avec sabr (patience), c’est mieux pour elle. (Mais elle n’a pas à supporter d’être tuée). Et Allah sait le mieux.