Louanges à Allah
Premièrement, des versets du saint Coran ont
indiqué que le châtiment infligé au mécréant
dans l’au-delà à cause de sa mécréance ne sera atténué en aucun cas.
C’est ce qui se dégage de la parole du Très Haut: «Et ceux qui ont mécru auront
le feu de l’Enfer; on les achèvera pas pour qu’ils meurent; on leur allège rien
de ses tourments.» (Coran,35:36) et dit: «Et ceux qui
seront dans le feu diront aux gardiens de l’Enfer: «Priez votre Seigneur de
nous alléger un jour de ]notre[
supplice. «Ils diront: « Vos messagers ne vous apportaient ils pas des preuves évidentes. »? «Si»! Ils (les
gardiens) diront:« Eh bien priez.» Et l’invocation des mécréants ne sera
qu’aberration.» (Coran,40:49-50).
Les mécréants seront rétribués pour leurs bonnes
œuvres. Cette rétribution a lieu ici-bas et prend la forme de subsistances,
d’enfants, de bienfaits et d’autres
choses pareilles. Ce sont des gens pour lesquels on a anticipé leurs bonnes
choses dans leur vie d’ici-bas. Dans l’au-delà, rien de bon ne sera retenu pour
eux car la mécréance aura anéanti tout ce qu’ils avaient fait de bon, aucune
bonne action ne pouvant coexisté avec la mécréance. Il est vrai toutefois que
les parts du châtiment dans la Géhenne reçues par les mécréants ne sont pas les
mêmes puisqu’elles varient en fonction des crimes qu’ils ont commis ici-bas,
même s’ils resteront tous éternellement en enfer. A ce propos, le Très haut dit: «Nous avons
considéré l’œuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons réduite en poussière
éparpillée.» (Coran,25:23).
Il a été rapporté qu’Aicha (P.A.a)
a dit: «J’ai dit: ô Messager d’Allah! A l’époque antéislamique, Abdoullah ibn Djoud’an avait
l’habitude d’entretenir ses liens de parenté et de nourrir les pauvres..En tirera un profit?»- il
dit: « il n’en profitera pas car il n’a jamais dit un jour: Maître!
Pardonne-moi mes fautes au Jour de la Rétribution.» (Rapporté par Mouslim,n° 214).
Deuxièmement, s’agissant de ce qui a été
rapporté concernant l’atténuation du châtiment d’Abou Lahab
à cause de son affranchissement de Thouwaybah, été rapporté
sur le sujet ni du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) ni de ses
compagnons. Il n’ y a qu’un rêve vu par un membre de sa famille, chose qui ne
saurait être opposée à ce qui est déjà affirmé concernant la nullité des bonnes
actions accomplies ici-bas par des mécréants et leur inutilité pour eux auprès
d’Allah. Il s’y ajoute que le hadith affirmant l’atténuation du châtiment a été
rapporté grâce à une chaîne interrompue.»
Al-Bokhari,(5101) a rapporté les propos suivants d’Orwah ibn Zoubayr (Puisse Allah
lui accorder Sa miséricorde) :«Thouwaybatou était
l’affranchie d’Abou Lahab. Elle allaita le Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui). Quand Abou Lahab
décéda, un membre de sa famille le vit en rêve dans le pire état et lui dit:
– «Qu’est-ce que tu as trouvé?»
– «Abou Lahab: je n’ai
rien trouvé de bon à part qu’on vient de me donner à boire grâce à mon
affranchissement de Thouwaybah.» Ibn Hadjar (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit:
«ses propos (ceux d’al-Bokhari): «Thouwaybatou
était l’affranchie d’Abou Lahab» ont été cités par
Ibn Mandab dans as-Sahabah.
Puis il ajoute: il y a une divergence à propos de sa conversion à l’islam. Abou
Nou’am dit: nous ne connaissons personne qui confirme
sa conversion. Ce qui est attesté dans les biographies est que le Prophète
(Bénédiction et salut soient sur lui) l’honorait et elle lui rendait visite
après son mariage avec Khadidjah. Il lui envoyait des
cadeaux depuis Médine. Elle mourut après la conquête de Khaybar et il en fut de
même pour son fils Masrouh.»
Ses propos «Abou Lahab
l’avait affranchie puis elle allaita le Prophète (Bénédiction et salut soient
sur lui)» semblent indiquer que l’affranchissement a précédé l’allaitement, ce
qui est le contraire de ce qu’affirment les biographies, à savoir qu’Abou Lahab l’affranchit avant l’Hégire et long temps après
l’allaitement. As-Souhayli a raconté encore que
l’affranchissement précéda l’allaitement. Je mentionnerai ses propos.
Ses propos: «certains
membres de sa famille» As-Souhayli a mentionné qu’al-Abbas a dit: «une année après la mort d’Abou Lahab, je l’ai vu en rêve dans le pire état et il dit: je
n’ai pas eu de repos après m’être séparé de vous, à part le fait qu’on atténue
mon châtiment chaque lundi.» Il dit c’est parce que le Prophète (Bénédiction et
salut soient sur lui) naquit un lundi. Abou Lahab
affranchit Thouwabatou qui lui avait apporté cette
bonne nouvelle.»
Les propos «dans le pire
état» signifie dans de très mauvaises conditions.
Ses propos: «qu’est ce
que tu as trouvé» c’est-à-dire après la mort.
Ses propos: « je n’ai
pas eu…» Le texte se présente de cette manière dans les sources avec la
suppression de l’objet direct. La version d’al-Ismaili
se présente ainsi: «Je n’ai pas rencontré une facilité après m’être séparé de
vous». Abdourrazzaq a rapporté d’après Muammar qui le tenait d’az-Zouhri
cette version: «Je n’ai pas trouvé le repos» Ibn Battal
dit: «l’objet direct est omis dans la version d’al-Bokhari.
Pourtant la phrase ne saurait être correcte sans cet élément.
Ses propos: « à part
qu’on vient de me donner à boire comme ça» La phrase se présente ainsi dans les
sources de façon elliptique. Dans la version
d’Abdourrazzaq susmentionné, on trouve ceci:
«Il fit un geste pour indiquer une tâche située sous sa pouce. C’est une manière
de dire qu’il n’avait reçu qu’une infime quantité d’eau.»
Ce hadith indique que le
mécréant profite dans l’au-delà des bonnes œuvres qu’il a accomplies ici-bas.
Ce qui vas dans le sens opposé de l’apparence du Coran où le Très haut dit: «Nous
avons considéré l’œuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons réduite en
poussière éparpillée.» (Coran,25: 23). On a répondu en disant:
Premièrement que le
hadith est passé par une source anonyme car Orwa n’a
pas mentionné celui qui le lui avait rapporté. A supposer que sa source ne soit
pas anonyme, le hadith ne fait que raconter un rêve. Or celui-ci ne peut pas
servir de preuve. Peut être l’auteur du rêve n’était il pas encore converti à
l’islam. Dès lors, on ne peut pas compter sur lui.
Deuxièmement, à supposer
que le hadith soit acceptable, il est probable que la partie qui concerne le
Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) représente une particularité
comme l’indique l’histoire d’Abou Talib déjà citée
selon laquelle on l’a transféré de la pire couche de l’enfer à une couche moins
chaude. Al-Bayhaqui dit: «Ce qui a été rapporté à
propos de la nullité des bonnes œuvres des mécréants signifie qu’ils ne
sortiront pas de l’enfer et n’entreront pas au paradis. Il est cependant
possible qu’on allège leur châtiment en raison de leurs bonnes actions. Ce qui
n’empêche qu’ils méritent le châtiment à cause des crimes qu’ils avaient commis
en plus de la mécréance
Quant à Iyadh, il a dit: «Le consensus s’établit à propos de l’idée
que les bonnes œuvres des mécréants ne leur profiteront pas et qu’ils n’en
seront récompensé ni par des biens ni à travers l’allègement d’un châtiment. Il
demeure cependant vrai que les uns subiront un châtiment moins dur que les
autres.»
J’ai dit (C’est Ibn Hadjar qui parle): « Ceci n’exclut pas la probabilité
mentionnée par al-Bayhaqui car tout ce qui a été
rapporté concerne le péché que constitue la mécréance. S’agissant des autres
péchés, qu’est-ce qui empêche l’allègement (du châtiment qui en résulte)?
Al-Qourtoubi a dit: «Cet allègement est réservé au cas
concerné et à la personne concernée.»
Ibn al-Mounir
dit dans al-Hachiyah: « Il y a là deux
affaires: l’une est absurde. Car il s’agit d’attribuer l’obéissance à un
mécréant accroché à sa mécréance car l’obéissance est (par définition) un acte
dicté par un dessin juste. Ce qui n’existe pas chez le mécréant. L’autre
affaire est l’attribution d’une récompense au mécréant pour une partie de ses
actions par la grâce d’Allah Très Haut. C’est une chose que la raison n’exclut
pas. S’il en est ainsi, l’affranchissement de Thouwaybarou
par Abou Lahab n’était pas un acte fait pour se
rapprocher d’Allah. Cependant , il est possible
qu’Allah par Sa grâce accorde à celui qu’Il veut ce qu’Il veut comme qu’Il l’a
fait pour Abou Talib. A cet égard, on s’en tient à ce
qui est reçu en fait d’affirmations et d’interdictions.
J’ai dit (c’est encore al-Hafidh Ibn Hadjar qui parle):
«Ce qui complète ceci c’est que la grâce (divine) en question vise à honorer
celui au profit duquel le mécréant avait accompli une bonne action et des cas
pareils.» Allah le sait mieux.» Fateh al-Bari (9/145-146).
Allah le sait mieux.